L'IMPERTINENT

À tous ceux que l'Impertinent dérange, Salut.

La rédaction de l'Impertinent est heureuse de présenter ses plus sincères remerciements au Siegburg-Helzonie et à la Francie qui, dans leur souci toujours plus important de sauver la raison, ont décidé d'offrir une publicité généreuse à l'Impertinent.
Jamais la rédaction n'aurait imaginé pouvoir obtenir tel soutien, et les nombreuses condamnations faites à l'encontre de l'Impertinent ne sont que le juste témoignage du rôle qu'il a à tenir et qu'il entend poursuivre. Les élites, bien embarrassées d'entendre les critiques que les courtisans ne peuvent dire, et peu habituées à recevoir de tels coups, ont donc décider de dire à leur peuple que l'Impertinent a raison. En l'interdisant, ils ne font rien d'autre que de le louer ; en l'attaquant sur sa subversion, ils ne font rien d'autre que montrer que ses propos sont sages et qu'ils les touchent en ce qu'il leur montre les faiblesses et les erreurs de leur politique. Louis-Auguste de Bondourd en son temps s'était lancé dans une entreprise malhonnête et déloyale envers le journal, on sait ce qui s'est produit ensuite.

Enfin, une mention particulière est adressée à tous les détracteurs de notre torchon, feuille de chou, journal abominable et abject , comme ils s'amusent à l'appeler détracteurs qui qui, loin d'attaquer sur le fond préfère
s'en tenir à leurs passions les plus primaires, s'adonnant à des insultes gratuites qui troublent leur raison et est l'accablante preuve de leur faiblesse argumentaire. On n'ose nous attaquer sur les véritables assertions de notre journal, tant en vérité elles sont pertinentes, alors, et puisque cela nous agace, on se livre à la pire des réponses : celle de l'insulte, de l'attaque ad personam, de la sottise. L'Impertinent, manifestement unique détenteur de la raison, aimerait répondre à des arguments, mais face à l'absence de raisonnements de ses adversaires, il ne peut que confirmer ses thèses et se rendre à l'évidence : les Souverains sont susceptibles, incompétents et arbitraires.

La rédaction de l'Impertinent n'en reste pas moins satisfaite de savoir que les Souverains lisent et s'intéressent à son journal ; elle a l'immense joie d'annoncer qu'elle prend acte de ces encouragements charitables et qu'elle a la volonté de persévérer, pour plus de raison et d'équité.

Déclaration d'Edgar Tutus, Rédacteur en Chef de l'Impertinent

Au sommaire, un retour sur la mort de Wilheim IV et les implications plus que probables d'Heinrich von Laichbach dans ce décès étrange ; mais surtout, d'accablantes révélations sur la mégalomanie de l'Empereur qui, à l'instar de son modèle Louis-Auguste de Bondourd, a un orgueil qui n'a d'égal que sa démence.

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