Anne de Francie

Karl, qui chevauchait, escorté de tout un régiment, en direction des mines de fer et d'or dont il avait nouvellement la charge, ne put s'empêcher de faire halte au centre des recensements pour prendre contact avec celle (dont on disait) qui avait l'audace d'avoir fait enfermé un Pair Morvandois. Il avait des choses à raconter, d'autant plus qu'il s'agissait d'une occasion pour lui de se faire connaître, lui qui disposait à présent de nombreux arsenaux et pôles économiques de grande ampleur, ce qui l'encourageait à s'enrichir derrière le dos des commerçants, tout en dirigeant le traitement des mines.
Arrivé au centre, il fut interrompu par un officier en charge de surveiller le cortège, puis fit :
- Fi te dis-je ! Je suis Karl Dietrich, Colonel, Chef des armements et des mines de l'Empire et proche du Régent - il avait le don pour mentir - d'autant plus que je suis issu de sa faction, la faction impérialiste de tendance modérée. Va et laisse moi accueillir la Régente de Francie ou tu perdras ta fonction en ces lieux.

Le Reine mère entendant le brouhaha s'approcha des deux hommes et interrogea
- Que ce passe-t-il ici? N'avez -vous donc aucun respect pour votre défunt Empereur?

A voir le militaire,la Reine-Mère se sentit d'un coup plus en sécurité. elle egagea donc la conversation.
- Monsieur je suis heureuse de vous rencontrer malgré les circonstances tragiques qui sont les votres en ce moment. Puis je être indiscrete? Pouvez vous me renseigner sur les circonstances de ce décès si soudain?

La Régente voyait pafaitement de quel journal le militaire voulait parler.

- Ah vous voulez parler de 'l'incontinent' tant leurs informations sont indigestes, voila des idiots qui se croient intelligents dirigés de surcroit par un imbécile, qui s'agite par ses bouffonnades débiles et grossières.
Puis revenant sur le sujet

- La maladie vous dites pourtant dans le message que nous avions reçu de notre Ambassadeur en Francie faisait part d'une chute.

un homme accompagnant le colonel se racla la gorge.

-Sa majesté a été envoyé a Byrraze pour l'éloigner du palais impérial, car en ces lieux il a vu de terribles évènements - notamment la quasi arrestation du régent par l'inquisition- , évènements qui ont conduits a certains troubles mentaux. Les médecins ont pensés qu'il fallait mieux l'éloigner de toute chose pouvant lui rappeler ces évènements.

Mais la cause de la mort du jeune empereur est bien la chute qu'il a fait lors d'une partie de cache-cache dans les jardins du palais d'hivers. ceux-ci se terminent sur une falaise, et l'enfant s'en est trop approché. c'est en tout cas la version officielle

Entendant les informations prêt de son oreille, le Colonel tourna sa tête vers la Reine Mère puis fit :

- Pardonnez moi cette erreur, vous savez, tout le Siegburg et l'Helzonie a surtout été informé de la mort de l'Empereur que des circonstances qui l'ont entrainé, et moi, en toute confusion, j'ai préféré écouter les rumeurs...
Enfin vous avez raison et nulle doute que l'Empereur est mort suite à un accident. On ne tue pas facilement Son Impériale Majesté et comme vous le savez, l'Impertinent raconte des sottises, autant sur vous que sur nous.
L'empereur est tombé, il n'a pas été tombé, dit il enfin avec un sourire évocateur.

Son altesse le prince impérial Heinrich est l'héritier le plus proche, les femmes ne pouvant porter la couronne.

la seule alternative serait que l'une des sœurs de l'empereur se marie, car l'époux pourrais alors revendiquer le trône.

cela mettra fin a la régence, et, de facto, au parlement et au droit de regard de liturgie.

Dés que l'homme parla de mariage, l'interet soudain de la Reine Mère redoubla.et elle ne put s'empecher de se faire remarquer:
- J'ai un Fils le Duc des Andécaves que je cherche à faire marier.....
Elle espérait ainsi attirer l'attention et trouver ainsi un trone confortable pour son jeune fils.

un sourire moqueur apparu sur le visage de l'homme. Des qu'il s'agissait des interets personnels...

-Vous pouvez bien sur esseillier, mais le regent a pris le soin il y a bien longtemps de ne laisser approcher Ingrid, l'ainée de l'empereur, que par des princes Siegburgen. rien ne se fera sans son accord, et je le vois bien mal renoncer au trône pour les yeux doux de sa soeur.