Où sommes nous ?

-" Réveillez-vous !"

Nedelko secouait Alexender de toute ses forces. Alexender commença à ouvrir les yeux. Il faisait sombre, il faisait frais, l'air du vent courait doucement sur son visage.

-" réveillez-vous bon sang, vous allez bien ?"

Alexender se releva et se rendit compte qu'ils se trouvaient en pleine campagne, au milieu d'une prairie. Il faisait nuit, les étoiles brillaient au dessus d'eux, majestueusement dispersées autour d'un croissant de lune. La tête d'Alexender lui faisait mal, celle de Nedelko aussi, il venait de se réveiller peut avant lui.
Une légère brise couchait l'herbe de la prairie, donnant l'impression de se trouver au milieux d'un océan vert.
Les deux hommes remarquèrent qu'ils avaient tout leur vêtements et tout leurs équipements. Un sac avec quelques danrés déposé soigneusement sur l'herbe.
A part ça, il n'y avait qu'eux au milieu de cet plaine.

Nedelko reprit progressivement conscience, constatant le matériel, l'endroit, la nuit, il s'approcha rapidement d'Alexander :

- Hey, dit, ca va, tu peux te lever ?

Alexander se leva, non sans mal, il trébucha plusieurs fois en prenant appuis sur le sol d'abord, puis sur Nedelko. Mais il ne répondait cependant toujours rien à Nedelko.

- Mais, tu saignes, ils t'ont fait quoi ? Attends, laisse-moi faire.

Nedelko chercha dans son sac ses affaires de médecine et commença à mélanger plusieurs liquides provenant de fioles étranges. On pouvait y lire coagulant, stimulant de l'hématopoïèse, de la leucopoïèse, de la thrombocytopoïèse, fer, et même un peu de sang humain …
Il administra le mélange à Alexander qui le prit sans rechigner mais ne parlait toujours pas. Nedelko mis ca main dans sa poche et ressentit les bijoux de Kallen. Il regarda alors Alexander dans les yeux, posa sa main sur l'épaule de son ami, et sortit la bague de fiançailles de Kallen qu'il tendit à Alexander.

- Tiens, elle la portait au moment des faits, j'ai réussis à la récupérer avant qu'ils ne nous attachent. Elle te revient de droit.

Mais Alexander ne réagissait toujours pas, Nedelko prit alors sa main dans laquelle il plaça l'anneau avant de refermer cette dernière. Nedelko regarda alors Alexander dans les yeux et comprit instantanément ce qui lui arrivait. Ses yeux étaient remplis des pires sentiments possibles : mélange de désespoir, de haine, de colère profonde …
La mort de Kallen l'avait fortement choqué, et à présent, il vivait inerte, obéissant aveuglément. Mais Kallen était morte, il fallait passer à autre choses, aussi Nedelko se contenta-il de ces quelques mots :

- Elle est morte, tu n'y peux rien et tu n'y es pour rien, maintenant il va falloir passer à autre choses. Mais ne t'inquiètes pas, nous les aurons…

Nedelko se releva et scruta l'horizon, puis il prit quelques médicament pour son mal de tête.

- Bon, maintenant il faut retrouver la civilisation.

Ils se mirent alors à déambuler péniblement dans la nuit noir, et partirent dans une direction inconnue…

En face des ses panneaux, le duo s'arrêta un instant. Nedelko regarda les étoiles et finit par dire :

- Il nous faut rejoindre une ville au plus vite, afin de nous restaurer, de trouver des chevaux, et de nous tenir informé des événements récents.

Puis il se retourna vers Alexander pour lui dire :

- Vu la configuration, je pense que Byrraze est la ville la plus proche, ce sera donc notre prochaine destination. Cela te va ?

Comme il fallait si attendre, le sang pur ne répondit pas. Nedelko s'avança donc sur le sentier situé à sa gauche et jeta un coup d'œil en arrière pour s'assurer que ce dernier suivait bien.
Nedelko se replongea rapidement dans ses pensées :

- Le pauvre Alexander, il le vit très mal, je ne me souvenais pas que cela pouvait faire aussi mal. Mais il aura l'occasion de la venger Kallen, je ferais tout pour, je le jure, et contrairement à notre preneur d'otage, je sais tenir mes promesse. Se dit-il

Kallen. A l'évocation de son nom, il se rappela alors de ce qu'il avait ressenti lorsque le nouveau convoi était reparti. Certes il avait eu les yeux mais ses autres sens n'en étaient que plus en éveille. Certes il était empoisonné, mais le temps qu'il agisse, et puis de toute façon, il s'agissait de Kallen. Il se souvint alors : des murmures, le coup de feu, le bruit des oiseaux, les odeurs. L'odeur de la poudre, l'odeur du sang, celui d'un sang pur, celui de Kallen.
Il se remit alors à songer :

- Cet homme avait donné sa parole, il avait dit qu'il ne profanerait pas la dépouille de Kallen. Or il l'a bel et bien fait, cet être abject que je ne saurais jamais nommé homme, n'a aucun honneur. Il paiera le prix fort, j'en fais le serment.
Et puis, si il respecte tant que ca la vie. Pourquoi n'a-t-il pas essayé de la sauvée ? Après tout, il lui suffisait de définir l'agent actif de la substance qu'elle a prise et de lui administrer un antidote… C'est ca passivité qui a tuée Kallen. Et après ce qu'il a fait à Alexander, comment peut-il dire

Je me demande bien comment tous ces voleurs ont pu faire confiance à une ordure pareille.

Comment un voleur peut-il manquer … nan nan nan, il ne peut en aucun cas s'agir d'un voleur. Ce qui expliquerait pas mal de choses.
Avec son déguisement et son masque, on dirait plutôt un détraqué, un fou dangereux. Songea-t-il

Les paroles de ce désaxé raisonnaient dans ca tête :

"- Le suicide est une honte, sachez que toute race ne peut s'enlever ce dont, ce pouvoir qui nous a été donné. Surtout de la part de Kallen. Cette femme n'avait aucune raison de se donner la mort, mais elle l'a fait. C'est trop tard maintenant."

- Mais comment a-t-il pu dire ca alors que c'est lui qui l'a condamné !! Et puis il ne connait rien de la vie des vampires … Ni à celle des autres d'ailleurs. Généraliser ainsi est une erreur...

Mais ses pensées furent stoppées par la vue, au loin, de la ville de Byrraze …